Organisme de formation CSE Actualités CSE Fonctionnement & législation du CSE Que deviennent les élus CSE lors d’une fusion d’entreprise ?

Que deviennent les mandats des élus CSE après une fusion ?

 

Les opérations de fusion d’entreprise se multiplient dans un contexte économique en constante évolution. Qu’il s’agisse d’une fusion-absorption, d’une scission ou de la création d’un nouvel ensemble, ces restructurations ont des répercussions profondes sur les salariés et les instances représentatives du personnel. Parmi elles, le Comité Social et Économique (CSE) occupe une place stratégique, puisqu’il incarne le lien direct entre les salariés et la direction.

Mais que devient le CSE en cas de fusion ? Quels sont les impacts sur les mandats en cours, les missions des élus et la consultation du CSE ?

 

Sommaire :

 
fusion d'entreprise et cse

Fusion d’entreprise : quelles conséquences pour le CSE ?

 

Une fusion d’entreprise consiste à regrouper juridiquement deux ou plusieurs entités. Cela peut aboutir à la création d’une nouvelle société ou à l’absorption de l’une par l’autre. Dans tous les cas, cette transformation affecte l’organisation interne et les modes de gouvernance… et donc les représentations du personnel.

Lorsque plusieurs structures disposaient chacune de leur propre CSE, la fusion implique de réévaluer le mode de représentation collective. Le regroupement peut entraîner la fusion des CSE, leur disparition ou leur réorganisation au sein d’un CSE central ou d’établissement. La question de la représentation des salariés, de la continuité des mandats et de la consultation du comité devient alors incontournable.

Le Code du travail encadre cette démarche : toute opération ayant un impact sur les conditions de travail ou l’emploi doit faire l’objet d’une consultation du CSE. L’employeur est ainsi tenu d’informer le comité, de présenter les impacts de la fusion et de recueillir un avis motivé. Il est alors nécessaire que les élus aient les compétences nécessaires pour appréhender les différents enjeux liés à cette fusion (enjeux sociaux et économiques). 

La formation économique CSE de Formoz offre les clés de compréhension aux membres du comité pour gérer au mieux cet événement.

 

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La fusion du CSE : définition et enjeux spécifiques

 

La fusion du CSE désigne la réorganisation, souvent inévitable, des instances représentatives du personnel à la suite d’une fusion d’entreprise. Elle intervient lorsque plusieurs comités coexistent au sein des entités qui fusionnent. Les enjeux sont multiples :

  • Maintenir la représentation de l’ensemble des salariés,
  • Préserver les droits sociaux dans un nouveau contexte,
  • Répartir les heures de délégation, les moyens matériels et les responsabilités,
  • Adapter les missions du comité aux nouveaux enjeux de l’entreprise fusionnée.

 

Cette période de fusion impacte directement les élus, qui doivent comprendre les nouvelles règles de fonctionnement, anticiper les changements et continuer à jouer leur rôle d’intermédiaire entre les salariés et la direction. Fusionner des entreprises soulève aussi des interrogations sur la gestion des budgets CSE, la rédaction d’un nouveau règlement intérieur et la répartition des commissions (notamment la CSSCT pour la santé, sécurité et conditions de travail).

Que deviennent les élus et les mandats CSE en cas de fusion ?

 

L’un des premiers sujets de préoccupation concerne le sort des mandats en cours. Lorsqu’une fusion d’entreprise et CSE intervient, plusieurs scénarios sont possibles :

  • Les mandats actuels peuvent être maintenus jusqu’à leur terme si la structure représentative ne change pas,
  • Ils peuvent être interrompus si un nouveau CSE doit être mis en place,
  • Des élections professionnelles anticipées peuvent être nécessaires, notamment si les périmètres de représentation sont profondément modifiés.

 

Les délégués syndicaux peuvent également être concernés, avec la nécessité de revoir les protocoles d’accords et les modalités de désignation.

Cette phase de transition, souvent délicate, exige une excellente connaissance du droit du travail, mais aussi des enjeux sociaux de l’entreprise. Une formation centrée sur les responsabilités économiques et sociales des représentants du personnel, comme celle proposée par Formoz, peut alors faire la différence pour sécuriser les démarches.

 

 

La consultation du CSE : une obligation pour l’employeur lors d’une fusion

Au cœur du processus de fusion d’entreprise, la consultation du CSE constitue une étape incontournable. Elle permet d’associer les représentants du personnel à la réflexion, d’anticiper les impacts sur les conditions de travail, la santé, la sécurité et les droits des salariés, et d’identifier les éventuels points de vigilance. Selon l’article L2312-8 du Code du travail, l’employeur est tenu de :

  • Informer le CSE de manière claire, précise et complète,
  • Présenter les documents relatifs à la fusion (organigrammes, répartition des effectifs, incidence sur les activités),
  • Permettre un délai suffisant pour rendre un avis motivé,
  • Répondre aux questions du comité,
  • Prendre en compte les observations des membres élus dans la mise en œuvre du projet.
 

L’absence de consultation du CSE lors d’une fusion peut exposer l’entreprise à des sanctions : 

  • contentieux juridiques, 
  • blocage du processus,
  • annulation partielle de la fusion.
 

C’est donc un enjeu stratégique pour l’employeur, mais aussi une opportunité pour les élus de peser sur les décisions.

Grâce à Formoz, bénéficiez d’une assistance juridique personnalisée pour vous accompagner dans les grandes étapes de votre mandat.

 

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Organiser la fusion des CSE étape par étape

 

La fusion des CSE est une opération technique et humaine qui ne s’improvise pas. Sa réussite est basée sur une planification rigoureuse. Voici les étapes clés à suivre pour fusionner des CSE lors d’une fusion d’entreprise.

 

Étape 1 : préparer le terrain avec un diagnostic social

Avant même la consultation du CSE, il est essentiel de réaliser un état des lieux : nombre de salariés, périmètre des établissements, mandats en cours, fonctionnement des CSE existants. Cette étape préparatoire permet d’identifier les enjeux spécifiques à la fusion d’entreprise et CSE et de poser les bases pour une transition sereine.

 

Étape 2 : informer les élus et organiser des réunions d’échange

L’employeur doit présenter le projet aux différents comités concernés. Cela inclut une analyse des risques professionnels, des changements dans les conditions de travail et l’éventuelle évolution des postes.

 

Étape 3 : élaborer les accords collectifs nécessaires

Fusionner des CSE peut nécessiter la négociation :

  • D’un protocole d’accord préélectoral (PAP),
  • D’un accord de fonctionnement du nouveau CSE (règlement intérieur, commissions, budget…),
  • D’accords spécifiques sur la répartition des heures de délégation ou la gestion du budget.
 

Étape 4 : préparer les nouvelles élections CSE

Lorsque les périmètres changent, de nouvelles élections professionnelles doivent être organisées. Les syndicats représentatifs sont associés au processus via le PAP. L’objectif : garantir une représentation équilibrée et conforme à la nouvelle structure.

 

Le fonctionnement du CSE après une fusion

 

Une fois la fusion d’entreprise actée, le CSE doit s’adapter à un nouveau périmètre, de nouvelles pratiques, parfois à une culture d’entreprise différente. Cela impacte directement le quotidien des élus du personnel.

 

Procéder à une nouvelle répartition des budgets

Les budgets de fonctionnement et des activités sociales et culturelles (ASC) doivent être recalculés en fonction de l’effectif global. Les modalités de gestion budgétaire peuvent évoluer (comptes communs, nouveaux outils de suivi…).

 

Redéfinir des rôles au sein du CSE

Le secrétaire du CSE, le trésorier et les référents (notamment le référent harcèlement sexuel) doivent redéfinir leurs missions dans ce nouveau cadre. La mise à jour du règlement intérieur est alors indispensable.

 

Commission SSCT et prévention des risques

La CSSCT (commission santé, sécurité et conditions de travail) conserve un rôle central dans la prévention, surtout si les conditions de travail changent suite à la fusion. Les risques professionnels doivent être réévalués et les actions de prévention actualisées.

 

Pourquoi se faire accompagner pendant une fusion CSE ?

 

Face à la complexité juridique, humaine et technique de la fusion de CSE, les élus ont tout intérêt à être formés et accompagnés par des professionnels du secteur.

 

Formations CSE recommandées

  • Formation économique CSE obligatoire : pour comprendre les enjeux financiers de la fusion ;
  • Formation SSCT obligatoire : pour adapter les dispositifs de sécurité au nouvel environnement de travail ;
  • Formation pour les référents harcèlement ou le secrétaire du CSE : pour assurer la continuité des responsabilités.
 

Ces formations peuvent être prises en charge par les OPCO et permettent une montée en compétences immédiate, notamment lors de périodes de transition.

 

Assistance juridique et rédaction de PV

En parallèle, une assistance juridique CSE personnalisée comme celle proposée par les experts de Formoz permet de sécuriser les décisions prises en réunion CSE, d’éviter les contentieux et de s’assurer du respect du Code du travail. Formoz propose aussi un service de rédaction de procès-verbaux, essentiel pour garder une traçabilité fiable des échanges et décisions.

 

 

Formoz : un partenaire de confiance pour accompagner les élus CSE

 

Spécialiste de la formation des élus du CSE, Formoz propose des modules adaptés aux contextes de transformation, comme les fusions d’entreprise.

Notre accompagnement inclut :

  • Des formations certifiées Qualiopi accessibles via financement OPCO,
  • Des sessions sur la gestion économique, la sécurité, les missions du secrétaire ou du trésorier,
  • Une assistance juridique personnalisée,
  • La rédaction de procès-verbaux de qualité professionnelle.

 

Avec une approche pédagogique interactive, nos formateurs experts mettent l’accent sur l’autonomie des élus et leur capacité à défendre efficacement les intérêts des salariés dans un environnement en mutation.

 

Préparez la fusion du CSE pour mieux défendre les salariés

 

Une fusion de CSE n’est pas qu’une question administrative. C’est un événement dans la vie d’une entreprise qui transforme en profondeur la représentation du personnel et le dialogue social dans l’entreprise. Pour les élus CSE, il s’agit d’une opportunité de renforcer leur rôle en s’adaptant aux nouveaux enjeux avec des outils, des compétences et une vision claire.

Une fusion bien préparée, avec des élus formés, une consultation CSE bien menée et un accompagnement juridique fiable, est la clé pour sécuriser les salariés et pérenniser la mission du comité.

FAQ

Est-ce que la fusion des CSE est automatique en cas de fusion d’entreprise ?

Non, la fusion des CSE n’est pas automatique. Elle dépend de la nouvelle structure juridique mise en place. L’employeur doit informer et consulter les représentants du personnel, et en cas de changement d’entité ou de périmètre, un nouveau CSE devra être institué via des élections, selon un protocole défini avec les syndicats.

Comment conserver une représentation équitable après une fusion de CSE ?

Après une fusion, le risque de déséquilibre dans la représentation des salariés est réel, surtout si les effectifs sont inégalement répartis entre les anciens établissements. Pour garantir une représentation équitable, il est recommandé de négocier un accord sur la répartition des sièges ou de mettre en place des représentants de proximité.

Quel est le rôle de la CSSCT après une fusion CSE ?

La Commission Santé, Sécurité et Conditions de Travail (CSSCT) reste obligatoire dans les entreprises de plus de 300 salariés, même après une fusion. Elle doit être recomposée selon le nouveau périmètre du CSE. Son rôle est central pour assurer le suivi des risques professionnels dans les nouvelles conditions de travail.

Quels types de formations sont prioritaires pour les élus en période de fusion ?

Les formations à privilégier couvrent l’analyse économique, la gestion budgétaire du CSE, la santé et sécurité au travail, et la maîtrise des obligations juridiques en cas de changement structurel. Ces formations permettent aux élus de sécuriser leurs décisions et de remplir efficacement leurs missions dans un environnement réorganisé.

Peut-on mutualiser les budgets des CSE fusionnés ?

Oui, une fois le nouveau CSE en place, les budgets de fonctionnement et des activités sociales et culturelles peuvent être mutualisés. Il faudra veiller à respecter les obligations comptables et à tenir compte des éventuels reliquats budgétaires issus des anciens comités, afin d’assurer une continuité transparente et équitable pour tous les salariés.