CSE (comité social et économique)

Définition du CSE : 

Le Comité Social et Économique (CSE) est l’instance unique de représentation des salariés en France, qui rassemble en une seule entité les fonctions auparavant assurées par le Comité d’Entreprise (CE), les Délégués du Personnel (DP) et le Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT).

La création du CSE s’inscrit dans le cadre des Ordonnances Macron de 2017, qui ont eu pour ambition de rénover et de simplifier le dialogue social dans les entreprises françaises.

Mise en place du CSE

Le CSE doit être instauré dans toute entreprise employant au moins 11 salariés pendant 12 mois consécutifs. Les règles permettant de calculer les effectifs sont établies dans le Code du travail (articles L. 1111-2 et L. 1251-54).

Le mandat des membres du CSE s’étend généralement sur quatre ans. Toutefois, des accords négociés au niveau de la branche, du groupe ou de l’entreprise peuvent ajuster cette durée, entre deux et quatre ans, pour davantage de flexibilité.

Le PAP (Protocole d’Accord Pré-électoral)

Avant la tenue des élections professionnelles destinées à constituer le CSE, la mise en place d’un Protocole d’Accord Pré-électoral est obligatoire. Celui-ci précise notamment :

  • La date envisagée pour le scrutin.
  • Le nombre de collèges électoraux et les sièges à pourvoir.
  • Les modalités pratiques du processus électoral (durée de la campagne, composition du bureau, moyens de communication, financement de la campagne…).
  • Les conditions du vote, qu’il soit électronique ou papier.

 

Le PAP est élaboré par l’employeur, puis soumis aux organisations syndicales. Il doit être validé après négociation, ce qui garantit un cadre clair et concerté pour l’organisation des élections du CSE.

Rôle et missions du CSE

Le CSE, en tant que représentant des salariés, formule leurs réclamations, qu’elles soient individuelles ou collectives, et porte leurs intérêts auprès de l’employeur. Il intervient sur des sujets relevant de la santé, de la sécurité, ainsi que des conditions de travail.

Par ailleurs, le CSE est consulté sur les grandes orientations de l’entreprise, ses choix stratégiques, organisationnels et financiers. Il peut émettre des avis et proposer des améliorations, notamment en matière de prévention des risques professionnels et d’amélioration du cadre de travail. En cas d’accidents ou de maladies professionnelles, il réalise également des enquêtes afin d’en analyser les causes et d’engager des actions correctives.

Vos questions sur le CSE

Est-ce que le CSE est obligatoire ?

Oui, la mise en place d’un Comité Social et Économique (CSE) est obligatoire dans toute entreprise comptant au moins 11 salariés pendant 12 mois consécutifs. Cette obligation découle de la législation française du travail, qui vise à renforcer le dialogue social et à améliorer la représentation des salariés. Dès lors que le seuil de 11 salariés est atteint et maintenu sur une année, l’employeur doit organiser des élections professionnelles afin de constituer le CSE. Pour les entreprises de moins de 11 salariés, le CSE n’est pas requis, mais certaines formes de dialogue et d’échanges entre employeur et salariés demeurent encouragées.

Quelles sont les conséquences si l’employeur ne met pas en place un CSE malgré l’obligation légale ?

Si l’employeur ne respecte pas son obligation d’organiser des élections pour constituer un Comité Social et Économique (CSE) dans une entreprise comptant au moins 11 salariés pendant 12 mois consécutifs, il s’expose au délit d’entrave. Cette infraction est passible de sanctions pénales et financières, notamment :

  • Une amende : Le montant peut s’élever jusqu’à plusieurs milliers d’euros, selon la gravité de l’entrave et la taille de l’entreprise.
  • Des poursuites judiciaires : En cas de non-respect persistant, des actions en justice peuvent être entreprises par les représentants du personnel, les organisations syndicales ou l’inspection du travail.
  • Des dommages et intérêts : Les salariés ou leurs représentants peuvent demander réparation du préjudice subi.

En somme, ne pas mettre en place un CSE quand l’effectif le nécessite expose l’employeur à des risques juridiques et financiers significatifs, et peut altérer durablement le climat social au sein de l’entreprise.

Comment se déroule l’élection du CSE ?

La mise en place du CSE s’effectue par le biais d’élections professionnelles. L’employeur invite les organisations syndicales à négocier un Protocole d’Accord Pré-électoral (PAP) précisant les modalités du scrutin (date, nombre de sièges, organisation pratique, mode de vote, etc.). Les salariés élisent ensuite leurs représentants, généralement pour un mandat de 4 ans (une durée ajustable entre 2 et 4 ans par accord).

Qui compose le CSE ?

Le CSE est présidé par l’employeur (ou son représentant) et comprend une délégation du personnel élue par les salariés. Le nombre de membres varie selon l’effectif de l’entreprise. Des représentants syndicaux peuvent également être présents dans les CSE de plus de 300 salariés. Le trésorier, le secrétaire et d’autres élus assurent le fonctionnement opérationnel de l’instance.

Comment sont prises les décisions au CSE ?

Les décisions sont généralement prises lors de réunions régulières du CSE, au cours desquelles les élus et l’employeur discutent des points à l’ordre du jour. Les avis, consultations et propositions sont adoptés à la majorité des membres présents. Les décisions prises visent à améliorer la vie au travail, renforcer la sécurité, la santé, la cohésion et à veiller aux intérêts des salariés dans l’entreprise.

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